Publié le 25 Septembre 2015
David Wilkerson et deux jeunes ex-membres de gangs
Beaucoup de gens dans notre monde ont du mal à donner… pour rien… Je me souviens d'une église où, au printemps, avait lieu un Bric-à-Brac annuel qui servait à renflouer le fonds de solidarité de la communauté. J'avais alors trouvé un peu curieux que certains acheteurs ait le front de demander qu'on leur délivre, en fin d'achats, une attestation de don à l'association cultuelle qu'était l'église, espérant ainsi faire baisser leurs impôts. Et quelle surprise aussi au vu de la réaction d'agressivité qui suivait le refus poli mais ferme qui leur avait été opposé!
Donner à fonds perdu, que ce soit aux organismes caritatifs, à l'église, aux personnes nécessiteuses que nous rencontrons… Certains le font tout naturellement. Mais pour d'autres, c'est tout un apprentissage!
Cependant, même si, dans les Evangiles, Jésus dit à ses disciples de donner sans espoir de retour, il continue tout de même avec ces mots: "Donnez et vous recevrez."(Luc 6: 35-38)
Et c'est vrai qu'on peut tout de même recevoir en retour un sourire, un merci, un regard reconnaissant…
Un petit pasteur de campagne américain dont jamais personne n'a entendu parler, David Wilkerson, est un jour touché au plus profond de son être par une simple photo de couverture de "Life magazine". C'est la photo d'un adolescent mort d'une overdose d'héroïne dans un quartier mal famé de New York.
Ce jour-là," le jeune pasteur provincial maigrichon", comme beaucoup de médias l'appelleront par la suite, décide de consacrer sa vie à l'évangélisation et au relèvement du plus grand nombre possible de ces jeunes drogués promis à une mort certaine et affreuse.
Dans le film "La croix et le poignard" qui relate notamment sa rencontre avec le chef de gang Nicky Cruz et la conversion fracassante de ce dernier, il y a une scène frappante où David est interpellé par un jeune qui vit dans la misère la plus extrême de cette ville tentaculaire qu'est New York. "Je n'ai pas de chaussures" lui dit-il. Les vôtres me plairaient bien." Et David de les lui donner et de rentrer chez lui pieds nus…
Cinquante ans plus tard, David Wilkerson est vieux et malade. Un jour qu'il est emmené en urgence à l'hôpital , le voilà obligé de marcher dans les couloirs en chaussettes. Il a oublié ses chaussures à la maison. C'est alors qu'un autre patient, pris de compassion pour le vieil homme aux pieds nus, s'approche de lui: "Monsieur, je vous en prie, prenez mes chaussures. Je peux m'en procurer une autre paire…"
Quel émouvant retour: cinquante ans plus tard!
Anniel Hatton