L’espérance envers et contre tout d’après Esaïe 40 : 1-11

Publié le 10 Décembre 2023

 

            C’est une Bonne Nouvelle que le prophète annonce à son peuple exilé.

Il y a toujours une étincelle d'espoir

         Cette bonne nouvelle, c’est qu’au milieu de la souffrance la plus intense, il y a toujours une étincelle d’espoir, celle que le pardon divin insuffle au coeur de l’être humain repentant, de celui qui est conscient de ce qu’il s’est égaré spirituellement , et désire s’en sortir.

         Cette bonne nouvelle, c’est que, contrairement à ce que craignait le peuple , le Dieu des hébreux a survécu à la faillite de la religion israélite, à la destruction du Temple,  à la disparition des rites et des sacrifices, au déracinement du peuple loin de la terre natale, et aux tentatives d’extinction de la lignée de David .

         Cette bonne nouvelle, c’est qu’au milieu des décombres et des ruines de la vie d’un peuple désespérément crispé sur ses souvenirs de bonheur, Dieu est bien vivant.

         Alors que tout semble s’être écroulé pour toujours, Dieu se montre plus que jamais présent, et, en secret, il prépare du neuf.

Au milieu du désert un cri s’élève

         C’est ainsi qu’au milieu du désert le plus aride, un cri s’élève. Un cri s’élève pour annoncer que même si l’être humain est fragile et limité, et que même s’il se peut très bien que, comme une feuille sèche ou les pétales d’une fleur fanée (v.7), il soit emporté comme un fétu de paille par le  vent des épreuves incontournables de la vie, il reste une réalité que rien ne pourra jamais ni éteindre ni faire disparaître, et  c’est la Parole de Dieu.

Une Parole personnalisée réconfortante

         C’est pourquoi cette Parole est une source de réconfort pour l’être humain quand il est découragé, et elle lui permet de vivre d’espérance.

           Le vocabulaire employé dans ce passage est significatif : on nous y parle de Dieu à plusieurs reprises comme le Tout-Puissant, ou le Seigneur, l’Eternel, mais aussi  comme un Dieu personnel et  proche: Votre  Dieu, lisons-nous  dès  le premier verset ... Notre Dieu,  spécifie le verset 3, tandis que le verset  10, lui, dit mon  Seigneur.

         Et ce Seigneur proche et attentif console son peuple, demande au prophète  de parler au coeur  de Jérusalem, fait paître son  troupeau, et  en  rassemble de son   bras robuste de père  les plus faibles éléments, les petits agneaux , les tenant ensuite tout contre son  coeur, comme une mère attentive et aimante.

         Avec ce langage de l’amour divin et de l’affection que ressent le Seigneur pour son peuple en déportation, le prophète cherche à réchauffer le coeur de ses auditeurs.

Rien n’est jamais définitivement perdu

         Il leur annonce par là que rien n’est définitivement perdu, et que Dieu leur prépare un changement radical de situation qui dépassera tout ce qu’ils avaient osé espérer.

         Gardons cette espérance en mémoire nous aussi et, comme le prophète Michée (7 :7-8), en ce deuxième dimanche de l’Avent, proclamons cette parole:       

         “ Pour moi, je regarderai vers l’Eternel. Je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut : mon Dieu m’exaucera. Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemi!  Car si je tombe je me relève; si je suis assis dans les ténèbres, l’Eternel est ma lumière!”

                                                                                                Anniel Hatton

                                                            

 

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